Agriculture et comice (canton d’Arnay-le-Duc)
Une agriculture en crise ?
La situation agricole du canton d’Arnay-le-Duc est soumise à de nombreux aléas : mévente, état sanitaire des troupeaux, conditions climatiques défavorables, politique agricole… En février 1979, puis cinq ans plus tard aussi, des agriculteurs en colère brûlent des pneus sur la RN6.
« Eleveur, c’est pas un métier, c’est une vocation » avouait en 1982 Pierre Berthiot, exploitant 67 ha à Allerey. Dix ans plus tard, M. Gagnepain à Antigny-la-Ville, qui élève 60 vaches charolaises et 12 veaux, se demande : « Qui prendra la relève ? ». Entre temps, la sécheresse a sévi (août 1989) et l’élevage s’en est fortement ressenti ; celle de 2003 est encore plus terrible : les agriculteurs connaissent une extrême détresse bien que les camions de l’armée leur aient apporté 370 tonnes de paille ; il en faudrait bien plus ! Et puis il faut compter avec la grêle, le vent et les incendies : à chaque fois, des bâtiments et du matériel sont endommagés, le fourrage (paille et foin) part en fumée…
L’évolution des concours de la race ovine
En août 1981, plus de 450 béliers et agneaux, issus de 50 élevages, sont présentés sous le hall de l’agriculture ; cependant, en toile de fond, on constate une baisse des cours du mouton. Cinq ans plus tard, les deux tiers seulement des animaux présentés sont vendus. En 1993, 62 éleveurs, présentant 700 béliers, connaissent à nouveau d’honnêtes transactions ; la crise agricole de 1991 est-elle terminée ? En 2000, le concours ovin rassemble 70 éleveurs et leurs 700 animaux : signe de reprise ? Au printemps 2005, la laine est payée environ 60 centimes d’euro le kilo. Trois ans plus tard, la vente des béliers reproducteurs indique une tendance à la baisse : sur 120 animaux présentés, 64 sont vendus pour un prix moyen de 432 euros par bête.
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Extrait d’un article paru dans Vents du Morvan 55. Si vous désirez vous procurer ce numéro, cliquez ici. Vous pouvez également vous abonner ici.
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