Arnay-le-Duc, porte du Morvan
Situé entre Morvan et Auxois, le pays d’Arnay a toujours été un lieu de passage, de commerce, d’échanges et le carrefour de grandes voies romaines : Autun-Alise, Autun-Langres, Chalon-Sens, du Morvan à la vallée de la Saône.
De l’ancien château féodal ne subsiste que la tour de la Motte-Forte (XVème siècle) accotée contre l’église Saint-Laurent. Edifiées au sommet d’un mamelon granitique, ce sont elles qui dessinent la silhouette caractéristique d’Arnay-le-Duc, dominant le cours de l’Arroux.
En 1570, ces lieux furent le théâtre de luttes fratricides où le protestant Coligny, sous les ordres duquel officiait Henri de Navarre, âgé de seize ans (futur Henri IV), infligea un échec aux catholiques du maréchal de Cossé-Brissac. Sous l’ancien Régime, cette petite cité fut un chef-lieu de bailliage dépendant de Semur-en-Auxois et où s’installa la magistrature dont les membres fortunés possédaient de riches et solides maisons encore visibles. De plus, à la mauvaise saison, les châtelains des environs quittaient leurs demeures inconfortables pour résider à Arnay-le-Duc dans des hôtels particuliers dont quelques-uns se distinguent encore rue César Lavirotte, rue Jean Maire, rue des Capucins. Cette situation engendrait une société fort animée, friande de bals et de cancans.
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Extrait d’un article paru dans Vents du Morvan 54. Si vous désirez vous procurer ce numéro, cliquez ici. Vous pouvez également vous abonner ici.
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