La dentelle aux fuseaux
Il suffit de se pencher sur le travail des dentellières pour comprendre que la précision est de rigueur et que de longues heures de patience sont nécessaires pour arriver à confectionner les merveilles présentées dans cet article.
Les origines de la dentelle au fuseau
Les origines sont quelque peu controversées et il semble que les techniques actuelles, qu’elles viennent de Flandre, d’Italie ou des Pays-Bas vers le XVIème siècle, sont probablement l’évolution de techniques plus anciennes retrouvées en Égypte ou sur de vieilles estampes chinoises.
Toujours est–il qu’en Europe, au XVIème siècle, on voit apparaître des dentelles sur les portraits de la noblesse. Le port de la dentelle se développe en Europe, mais pour des raisons évidentes de coût, il est réservé à la noblesse, au clergé et aux militaires importants. Catherine de Médicis (venant d’Italie) et Henri II auraient largement participé au lancement de la mode des dentelles et en particulier des fraises[1].
La dentelle en France
Les techniques se propagent en France en suivant les itinéraires des marchands et colporteurs. La passementerie, en évoluant avec des « dentelures » est à l’origine de la dentelle aux fuseaux. Celle-ci se répand dans toute l’Auvergne à partir du Puy-en-Velay.
Jadis en Auvergne, toutes les filles de 5 à 80 ans savaient plus ou moins faire de la dentelle, c’était une façon d’amener de l’argent au foyer. Très jeunes, les petites filles apprenaient à bobiner les fuseaux, puis, sur un carreau adapté à leur taille elles commençaient à apprendre la dentelle, à croiser et tourner les fuseaux. Les Maringotiers (marchands de dentelle) intéressés passaient dans les villages et les encourageaient.
La dentelle venait beaucoup de la Haute-Loire, d’Aurillac et du Puy-de-Dôme. Cette région perpétue actuellement avec brio cette tradition grâce à Mick Fouriscot qui a créé en 1974 l’école du Puy-en-Velay, seule école en France avec brevet et BAC professionnel reconnus comme diplômes d’État.
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Court extrait d’un article paru dans Vents du Morvan 56. Si vous désirez vous procurer ce numéro, cliquez ici ou bien abonnez-vous.
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