La vierge ouvrante d’Anost
Une Vierge Ouvrante a retrouvé sa place dans l’église d’Anost en 2013.
Bien sûr il ne peut s’agir de l’original, les vicissitudes qu’il a subies au cours des temps ont conduit à lui donner un asile sûr au musée Rolin d’Autun.
Ceci permet au visiteur de prendre conscience de ce qu’est une Vierge Ouvrante authentique.
C’est donc une reproduction fidèle qui exprime désormais à Anost la manière dont ce témoignage relativement naïf de la foi médiévale s’établissait, dans une paroisse rurale dont l’influence locale était relativement importante.
Dans sa préface à « Notre-Dame de Paris » (éd. Nelson), Victor Hugo fustige ceux qui contribuent aux « profanations, démolitions et impiétés » vis-à-vis de l’art médiéval. Réjouissons-nous donc, à Anost-Archéologie d’avoir pu susciter un mouvement de persévérance dans la volonté de redonner vie à un patrimoine qui pouvait sembler abandonné.
La copie a été sculptée sur bois de chêne par Bernard Morot-Gaudry, sculpteur à Autun. Exécution et pose prises en charge par l’Association Anost-Archéologie, dont le but est la sauvegarde du patrimoine de la commune d’Anost.
(…)
Les Vierges ouvrantes sont des œuvres d’art peu connues. Il s’agit de sculptures généralement en bois qui représentent la Vierge Marie avec l’Enfant-Jésus, d’où le devant s’ouvre comme les volets d’un triptyque. Celui-ci ainsi obtenu montre alors à l’intérieur un programme iconographique peint ou sculpté.
D’après ce programme, on peut définir deux groupes de Vierges Ouvrantes :
– les Vierges trinitaires. Dieu le Père y apparaît, soutenant les extrémités de la traverse de la croix où son fils est cloué ; entre eux le Saint-Esprit peut apparaître sous forme d’une colorie.
Les Vierges de ce type sont les plus nombreuses.
– les autres Vierges représentent l’enfance du Christ et la vie de Marie, ou les scènes de la Passion.
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Extrait d’un article paru dans Vents du Morvan 55. Si vous désirez vous procurer ce numéro, cliquez ici. Vous pouvez également vous abonner ici.
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