L’ambroisie, plante invasive
On entend dire que le Morvan connaît des espèces envahissantes. Mais comment définir une espèce envahissante ?
Habituellement, c’est une espèce introduite volontairement ou non dans un milieu où elle va se développer et proliférer à tel point qu’elle pourra provoquer une modification significative de ce milieu et bouleverser l’écosystème où elle se trouve.
On peut qualifier ainsi d’envahissantes, des espèces telles que le ragondin, la tortue de Floride, les lentilles d’eau, la renouée du Japon et bien sûr l’ambroisie, plante invasive par excellence.
Et l’on sait qu’à certains endroits les plantes invasives les plus prolifiques ont entraîné la disparition d’espèces indigènes, « étouffées » en quelque sorte. En cause, parmi d’autres, la mode des jardins botaniques, publics ou privés, qui ont favorisé la prolifération des plantes invasives. Ce cas particulier ne concernerait cependant pas l’ambroisie.
Quelle est son origine ?
À la suite du développement des échanges commerciaux entre les continents, des semences d’ambroisie se sont trouvées dans des cargaisons de trèfle d’Amérique du Nord à destination de l’Europe, donc de la France. L’ambroisie est alors remarquée vers 1850, d’abord dans le bassin de la Loire et plus tard dans la vallée du Rhône, ses graines se dispersant à cause des activités humaines : transports agricoles, déplacements de terres végétales, mélanges de graines pour oiseaux… Sous une exposition directe au soleil, l’ambroisie colonise progressivement les talus des bords de routes et de chemin de fer, les zones en construction de type lotissement, les friches artisanales et industrielles. Les cours d’eau véhiculent aussi ses graines.
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Extrait d’un article paru dans Vents du Morvan 56. Si vous désirez vous procurer ce numéro, cliquez ici ou bien abonnez-vous.
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