Les entretiens de Bibracte
Le 10 octobre 2014, se déroulait à Bibracte une réunion dite « les entretiens de Bibracte ». Cette année, il s’agissait de communiquer sur le paysage et en particulier sur « Bibracte-Mont Beuvray » classé en 2007 comme l’un des 41 grands sites de France et dont le label a été renouvelé en 2014.
Vents du Morvan était présent à cette journée et à la journée de préparation du 3 septembre. Tout le monde était d’accord, communiquer sur le paysage, oui, mais il n’était pas question de tourner en rond entre les personnes habituées. Décision fut prise d’inviter à cette journée des acteurs et des utilisateurs du paysage, ceux qui ont des possibilités d’action et ceux qui ont des choses à dire. Les agriculteurs, forestiers, collectivités, écologistes, randonneurs…
Soixante-dix personnes au moins étaient au rendez-vous pour échanger sur le sujet. Là aussi, l’organisation était concrète, les discussions fumeuses devant écran ont été réduites au minimum au profit de groupes de travail sur le terrain. La variété du paysage morvandiau est telle qu’il a été facile de répartir les groupes sur des zones bien différentes sans pour autant faire beaucoup de km.
Une journée très forte en échanges, c’est pourquoi à l’occasion de ce dossier « paysages », nous avons choisi de vous faire partager toutes ces idées, en espérant que beaucoup de lecteurs vont se sentir motivés et devenir acteurs pour la conservation de notre superbe paysage.
Entendu lors d’échanges avec des agriculteurs
L’évolution du paysage est liée à la mécanisation, nos enfants ne veulent plus travailler comme nos parents, ils veulent bien entretenir les parcelles à condition que le travail soit mécanisable. Le manche du vonge ou de la pioche est remplacé par le volant du tracteur ou les manettes du broyeur. On compte environ 20% de parcelles cultivées en moins par décennie, les parcelles dans les travers, ou trop mouillées ne sont pas faciles à entretenir avec les machines, la tendance est de les laisser se reboiser. La rentabilité d’une parcelle est souvent liée à sa taille et à la possibilité de la travailler avec les machines. La réglementation est contraignante, on choisit un mode d’exploitation et on ne peut revenir en arrière sans perdre les primes (prime à l’herbe). D’autres contraintes sont liées à l’eau (périmètres de captage, rivières à espèces protégées, réglementation sur la création de nouvelles rigoles). Les bovins ont remplacé les cultures dans presque tout le Morvan. Par conséquent, les paysages sont moins variés.
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Extrait d’un article paru dans Vents du Morvan 55. Si vous désirez vous procurer ce numéro, cliquez ici ou bien abonnez-vous.
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