Description
Éditorial
Dire que le monde actuel est basé sur l’énergie est incontestable, même si les médias et les associations sensibles à l’écologie essaient de prôner des économies, des gestes « propres », des encouragements aux constructeurs à produire des machines moins énergivores… Les machines fonctionnant à grand renfort d’énergie font tellement de travail et tellement plus vite que le retour à des énergies humaines ou animales serait vu comme un anti-progrès.
Quelques explications au phénomène
Un kWh est la puissance consommée par un appareil d’une puissance de 1 Kilowatt pendant une heure. C’est le cas par exemple d’un moteur de treuil qui soulève des charges.
La puissance nécessaire pour élever 65 kg à une hauteur de 3000 mètres est de 0,5Kwh. Il faudra une demi-heure à notre moteur de treuil pour un coût d’électricité de moins de 1€, mais il faudra une journée à un homme de 65kg en bonne forme pour gravir les 3000 mètres d’une montagne. Notre moteur recommencera sans problème une seconde fois, alors que notre homme devra se reposer.
Abattre, ébrancher et sortir 10 grumes avec des bœufs prenait environ une semaine avec 4 bœufs et 4 hommes, l’équivalent mécanisé se fait en quelques heures avec un homme… et de grosses machines.
Il en est de même au niveau de l’agriculture, les cultivateurs possèdent maintenant des tracteurs gros comme des maisons qui font le travail 100 fois plus vite qu’à la main.
Alors, la course à l’équipement est lancée, consommer quelques litres de carburant ou quelques kWh ne coûte pas cher, en comparaison de la fatigue qu’aurait eue l’homme et du temps qu’il aurait passé à faire le travail. À l’heure actuelle, payer, même au SMIC des ouvriers pour faire le travail des machines coûterait beaucoup plus cher que l’énergie consommée.
Mais alors tout va bien, où est le problème ?
Tout d’abord, l’énergie que nous consommons provient pour la plus grande part des réserves que notre planète a mis des millions d’années à constituer. Au train où nous allons, quelques dizaines d’années viendront à bout de ce qui reste et si rien n’est fait, il faudra se remettre au travail (dur dur !).
Ensuite, il y a le coût des machines, toujours plus grosses, toujours plus techniques, toujours plus chères… Les entreprises s’endettent pour la course à la productivité, la compétition bat son plein et là encore, celui qui n’avance pas recule et finit par être obligé de laisser la place à d’autres. Ces machines de plus en plus grosses nécessitent pour les construire d’énormes quantités de matières premières (acier, matières plastiques, composants électroniques…) dont les réserves ne sont pas non plus éternelles. Les coûts d’entretien sont à ajouter à tout cela, car en cas de panne, la non-production coûte très cher.
La pollution générée par ce système est considérable : les matières premières nécessaires obligent à ouvrir des mines, des carrières, des usines de transformation, elles aussi grosses consommatrices d’énergie, qui rejettent de grosses quantités de déchets… Les énergies fossiles en brûlant produisent d’énormes quantités de gaz à effet de serre qui détruisent la couche d’ozone et sont en grande partie responsables du réchauffement climatique, les centrales nucléaires ont également besoin de grosses quantités de minerai, produisent des déchets dont on ne sait que faire et sont en plus (l’histoire l’a prouvé) des sources de catastrophes très importantes.
Mais alors que pouvons-nous faire ?
L’énergie dite renouvelable vient bien sûr tout de suite à l’idée, mais ce n’est pas non plus sans inconvénients, il faudra certainement en venir à faire des choix.
Les économies d’énergie sont certainement un volet non négligeable pour l’avenir…
C’est une réflexion que nous vous proposerons pour le prochain numéro dans un dossier « Énergie ». Beaucoup d’entre vous ont certainement des idées sur le sujet et des ébauches de solutions, des exemples de réalisations… vous pouvez nous les faire parvenir pour alimenter ce dossier très important pour notre avenir. Merci à tous.
Sommaire
Éditorial L’énergie n’est-elle pas assez chère ?, Yvon Letrange
Artisanat Girouettes, Wim Kruize
Plus de cent girouettes ! Wim Kruize
Patrimoine Une station thermale oubliée : Maizières, Bernard Leblanc
Traditions La fabrication des Jougs, Philippe Berte-Langereau
Réflexion sur l’apprentissage de la fabrication des jougs, Lionel Rouanet
La fabrication du joug de travail aujourd’hui, Michel Nioulou
Langues Lai treue rebeuille ! (extrait du Chti Bouâme), Jean-Louis Goulier
Le roman d’Ernart, Philippe Berte-Langereau
Architecture Les maisons d’E. Gray et J. Badovici à Vézelay, Cyril Brulé
Nature Histoire de la famille Moineau, Jean Magnien
Association La Cafetière, arbre de vie, Christine Bonnard
Musique La Grande Bande de Vielles du Morvan, Yves Grosprêtre
Éducation Un centre équestre à Bard-le-Régulier, Christine Bonnard
Dossier Marc Hénard
Marc Hénard (1919-1992), Yvon Letrange
Le diable n’avance guère, Camille Lebossé
Mon père a connu Marc Hénard, G. Chopard
Rémy Saleur, passionné de Marc Hénard, Yvon Letrange
Artisanat Claire, la potière, Jean-Charles Cougny
Histoire Pèlerinages d’une Morvandelle à Verdun, Liliane Pinard
Manifs paysannes, Guy Gourlet
L’« architecte de Château-Chinon » Andoche Parthiot,
Jacqueline et Serge Bernard
Dossier Fluorine en Morvan
Marigny-sur-Yonne et l’histoire de la Fluorine en Morvan, Jean-Philippe Passaqui
Gisement du Toyot. Contexte géologique, Yves Mourey
Projet d’exploitation d’une carrière à Antully, Yves Guise
Le GERGAM
Le projet de fluorine à Antully, Bernard Leblanc
Festivités Cavalcade 2016 à Étang-sur-Arroux, Robert Jacquemard
Sport Agility Cup Avallon 2016, Yvon Letrange
Nouvelle Les « miracles » de Thury, Renée Blanché
Vents d’ailleurs Le parc naturel régional du Haut-Jura, Marie et Olivier Tabac
Le Comté, excellent fromage du Jura, Olivier Tabac
Histoire Les radeliers de la Loue, R. Francioli & X. Montagny
Concours Connaissez-vous le Morvan ?, Bernard Leblanc
Gastronomie Le jambon persillé façon d’Arnay-le-Duc et les craquelins,
Bernard Leblanc
Morvan Médias Actualités des médias régionaux, Vents du Morvan
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